Les illustrations

Recueils de poésies – Plaquettes

En coudant des pinsees 1
Terre de sang 1
Un temps a vivre 1
J B Loupia 1
V l a Courcelles 1
Les billets de vi stoumac 1
Fugues en ireel 1
La vie en chansons 1

1. En Coudant des Pinsées

(Recueil de poésies dialectales par Léonidas – Illustrations de Waljé)

2. Terre de sang

(Textes de Paulette Boucher d’Agnely – Illustrations de Waljé)

3. Un temps à vivre…

(Textes de Jean-Baptiste Loupia, Marie-France Fichet-Doffiny, Waljé – Illustrations de Waljé)

4. Une étoile passe plus loin que mes yeux…

(Textes de Jean-Baptiste Loupia – Illustrations de Waljé)

5. V’la Courcelles

(Vieux souvenirs courcellois racontés par L.Hanappe et G. Rousseau – 2 illustrations de Waljé)

6. Les billets de Vî Stoumac’

(Texte d’Isidore Koenig « Vî Stoumac' » – 1 illustration de Waljé)

Le caillou du mineur

Ce n’est pas à celui de la rue des Déportés, au pied de la rue Dubois à Courcelles, que mon billet est consacré. Non, mais bien à celui de chez moi ; celui du quartier où j’ai grandi.
D’abord la traduction du titre : dans mon wallon, «Le Caillou du Mineur» c’est «Li Pïre des Nêgues».
A L ‘Pïre des Nêgues de chez moi, quand j’étais tout gamin, les mineurs de mon quartier se rassemblaient. Déjà avant d’aller travailler, ils s’offraient une détente d’une demi-heure, une heure parfois, accroupis, assis sur leurs talons, fumant une pipe en silence ou chiquant une «role». Leurs longues pipes tournantes descendaient entre leurs genoux écartés où leur main calleuse soutenait le gros foyer contenant le quart d’un paquet de tabac. Les mineurs fumaient lentement, très lentement, calmement, par petites bouffées, parfaitement détendus.
D’autres chiquaient leur «rote» en se faisant une grosse joue et en éjectant à cadence régulière une giclée de jus de tabac à un mètre cinquante devant eux. Ce n’était peut-être pas très beau mais c’était ainsi alors.
C’était une scène courante, quotidienne, considérée normale.
J’aimais bien les regarder ces mineurs de fond, mes voisins. J’avais d’ailleurs beaucoup d’admiration pour ces hommes rudes et bons dont le travail dangereux imposait le respect.
Quelques années plus tard, quand j’eus dix-neuf ans, j’eus l’occasion de voir des mineurs à la tâche dans une taille, lors de l’abattage du charbon.

J’aime autant vous dire que c ‘était un travail que je préférais laisser à d’autres.
Soit. Une fois l’heure du départ arrivée, nos mineurs se levaient et se rendaient dans un petit magasin «tabac-cigares» où ils s’approvisionnaient en tabac et en «roles». Le marchand extrayait ces roles d’un pot de terre cuite qui se trouvait sur le comptoir.
C’était du tabac à mâcher; des feuilles roulées à la grosseur d’un pouce qui trempaient dans le jus.
On puisait dans le pot avec une longue cuillère et on servait les «roles» dans une petite boîte que le mineur portait toujours sur lui. Les «roles» étaient sacrées, car pas question de fumer dans la mine … Alors, on chiquait.
Munis de leur ration quotidienne de nicotine, nos braves partaient au travail, quittant leur chère «Pîre des Nêgues» qui n’était qu’un lieu-dit et où il n’y avait pas de caillou.
Ils s’en allaient avec au dos un sac constitué d’un essuie-mains foncé à carreaux contenant le bidon de café et les tartines enveloppées dans une toile cirée.
Ils se rendaient d’un pas lent, très lent, vers la cage qui les descendait dans Je grand trou trop souvent meurtrier.
Appel : Récemment, nous avons été quelques-uns à rechercher en vain la signification du Caillou du Mineur de Courcelles. Ne serait-ce pas tout simplement un ancien lieu de rendez-vous des mineurs là aussi ?
Une «Pîre des Nêgues» en somme. Toute réponse serait la bienvenue.
A Isidore Koenig

7. Fugues en irréel

(Livre de Jean Lambot – illustrations de Waljé)

8. La vie en chansons

(Recueil d’Yvette Juskowiak » – 1 illustration de Waljé)

Le royaume des apatrides