Les expos collectives
1999-2000
77. Montignies-Sur-Sambre – Hôtel de ville
(Du 28/04 au 10/05/2000)
Le discours de Claudette VANHAM
Mesdames, Messieurs,
C’est avec un réel plaisir que nous vous accueillons, mes collègues artistes et moi-même pour cette cinquième biennale. En tout premier lieu, permettez-moi de remercier Monsieur Serge OMER, échevin de la ville de Charleroi, pour son soutien et la confiance qu’il nous témoigne en nous offrant, une nouvelle fois, les cimaises de ce salon.
Mes remerciements vont également vers ceux qui ont contribué à la bonne organisation de cette exposition et spécialement le personnel communal.
Les Châtelaines, c’est avant tout, l’histoire d’une amitié née au travers de rencontres suscitées par la peinture et spécialement l’aquarelle.
Cette association répondait à un besoin de communion, à une volonté de partager une passion, un enthousiasme. Elle nous a permis de trouver de nouvelles ressources, d’autres perspectives.
Chaque membre a néanmoins conservé sa propre identité et une sensibilité bien personnelle.
Au fil du temps, les talents se sont confirmés et plusieurs artistes ont fait l’objet de récompenses tant en Belgique qu’à l’étranger.
Loin de se replier sur lui-même, le groupe accueille régulièrement des invités et laisse la porte ouverte à des artistes qui veulent se développer et s’épanouir, le seul dénominateur commun restant l’aquarelle.
Fidèle à notre tradition, nous avons voulu nous adjoindre un invité d’honneur, en l’occurence Waljé.
Vous le présenter me touche particulièrement. En effet, c’est lui qui a guidé mes premiers pas à l’Académie de Charleroi. Il a également permis à l’adolescente que j’étais de côtoyer des peintres de renom et développer ainsi mes fibres artistiques.
S’il est bien connu dans la région, la renommée de Waljé a largement dépassé nos frontières et il totalise pas loin de quarante années d’expositions aux quatre coins du pays.
Si son tempérament artistique a été forgé au contact de Jean RANSY et Albert DARVILLE, à l’Académie de Charleroi, c’est pourtant sa rencontre avec le peintre châtelettain Hector CHAVEPEYER et l’amitié qui s’en est suivie qui a été le détonateur d’une vocation déjà bien enracinée.
S’il cultive l’individualisme, il ne peut toutefois rejeter une filiation certaine qui le rattache aux CHAVEPEYER, PAULUS, GIBON, et, plus tard, à MASCAUX et Ben GENAUX.
Loin de tout souci commercial, Waljé se sent guidé par ses sentiments, une quête inlassable de l’équilibre, un souci des formes et de la lumière.
En parfait humaniste, il peint sa révolte contre les injustices de notre société d’une manière agressive et poignante.
Grand voyageur devant l’éternel, il s’imprègne de la vie indigène pour créer des compositions à l’image du monde d’aujourd’hui.
Pourtant, son terroir ne le laisse pas indifférent et il le restitue de manière bien agréable. Quand il évoque les quatre saisons, c’est avec une prédilection pour l’hiver qui lui permet d’exploiter la richesse et la gamme abondante de ses gris. La fraîcheur de ses printemps ne nous laissera pourtant pas indifférents.
Mais son oeuvre reste le langage d’un expressionniste où le symbolisme est latent, parfois même inconscient. Merci Jean, c’est une joie de t’avoir avec nous. Je vous remercie.
Claudette VANHAM