Les expos collectives
1988
49. Souvret -« Centre Culturel »
(Les 03-04 et 05/06/1988)
Le discours de Lucien DELBEQUE (Président du Centre Culturel de Souvret)
Mesdames,
Mesdemoiselles,
Messieurs,
Pour la septième fois en douze ans, j’ai l’honneur de déclarer l’exposition de nos Artistes ouverte. Comme vous le savez, elle devait s’inscrire dans nos cycles des « Fêtes du Genêt et du Lilas », fleurs symboliques de chez nous qui, cette année, poussées par un printemps précoce, n’ont pas attendu cette première semaine de juin que nous leur consacrons généralement. Si donc les fleurs ont manqué le rendez-vous, nos artistes, avec leur immense talent, ne l’ont pas raté. Ne l’ont pas raté non plus mes Amies et Amis lesquels, avec un à-propos remarquable conçoivent, à chaque occasion, avec ingéniosité les supports de nos festivités. Leur nom ne figure jamais ni au programme, ni au catalogue ni au générique et pourtant elles et ils méritent toutes les étoiles soit de cordon bleu, de la décoration, de l’administration, de la publicité, de la perfection et de l’accord. Puis-je les assurer de toute notre sympathie.
Le conditionnement parfait de cette exposition n’aurait pu se réaliser sans le précieux concours de la C.G.E.R., ses Directions Nationale, Régionale, son service technique et surtout de l’Agence de Souvret, Monsieur TRAUTES, son gérant et son personnel, lesquels, avec compétence et gentillesse, restent à l’écoute du Centre Culturel de Souvret. Mesdames, Messieurs, soyez-en chaleureusement remerciés.
Mesdames, Messieurs, il est une tâche souvent ingrate pour un Président de devoir refuser le concours d’amis. Cette année, faute de place – et vous pourrez le constater en parcourant l’exposition – je n’ai pu accepter la participation d’autres artistes. Qu’ils trouvent ici toutes mes excuses et qu’ils soient assurés d’être appelés, une prochaine fois, en temps opportun…
Il est une tradition au Centre Culturel de Souvret de ne jamais solliciter l’avis des critiques d’art. Notre vocation d’éducation permanente qui, heureusement, ne refuse pas les échelons artistiques élevés, doit rester une saine et constante émulation, un encouragement total et non privilégié, bref un accès ouvert à toutes celles et à tous ceux qui se réclament des loisirs éducatifs.
En conséquence, je défendrai toujours ces objectifs très bien acceptés chez nous. De plus, la règle d’or souhaite une très large ouverture aux jeunes talents. Une fois encore, j’ai le plaisir de constater que ces considérations ont été largement acceptées par les exposants, parmi lesquels on sent passer un courant fraternel, abrogeant toute surenchère. Une autre considération souligne la solidarité des artistes envers notre Centre Culturel.
Ainsi, si d’aucuns se sont attelés à réaliser notre fresque communale accrochée dans l’église de Souvret, d’autres ont largement participé aux annuelles Fêtes du 15 août. Tous nous ont offert une peinture ou un lot de valeur pour alimenter tombola et concours qui seront organisés très prochainement. Parmi ces artistes :
– Mademoiselle Youri DELATTRE et Messieurs Fabian LEPAGE et Philippe PRINCIPATO ont pour eux la jeunesse avec ses espoirs, ses forces, son enthousiasme mais aussi ses leurres. Conscients des efforts qu’ils déploient pour approcher de la perfection, ils se rendent déjà compte que l’arrivisme facile n’existe pas. Déçus ils le furent peut-être déjà ; ils le seront encore mais leur idéal qui ne leur autorise aucune facilité, les conduira vers la perfection pour autant qu’ils persévèrent dans leur combat culturel…
– Mesdames MATHOT et DEVAUX n’ont pas hésité à répondre à notre appel. N’est-il pas sage, Mesdames, comme vous le faites à ce moment de notre vie, d’accrocher au « wagon des loisirs » celui de l’espérance et de créer quelque chose que vous n’auriez pu espérer réaliser plus tôt, à certains moments intenses de vos foyers…
– Madame TIELEMANS. Il est rare de rencontrer une Présidente culturelle qui s’affirme, non pas comme dilettante, mais en connaisseur averti. Votre présence continuelle au contact de la population vous permet de déceler ses aspirations culturelles que vous transmettez à la Comission Culturelle de Courcelles dont vous êtes la Présidente. Qu’il s’en souvienne, le Foyer Culturel possède en vous un maître très efficace …
– Messieurs BAUVAL, EVRARD et HUART, grâce à vous, le cercle « EL PALETT » est représenté à notre exposition. Croyez bien que je m’en réjouis. Si nous connaissons déjà, chez nous, Messieurs BAUVAL et EVRARD, nous pourrons, ce week-end, découvrir et apprécier Monsieur HUART et ainsi confirmer que l’ouverture pratiquée par notre cercle permet de découvrir de nouveaux talents…
– Messieurs DIVERS et STOUFFE, nouveaux venus également, on été découverts par nos collaborateurs. En préparant cette exposition, il m’est venu en mémoire ces mots de CHATEAUBRIAND :
« L’homme a besoin de confidents pour s’affirmer », encore faut-il savoir choisir ses confidents qui nous ont permis de découvrir et faire connaître l’autodidacte qu’est Monsieur DIVERS lequel se révèle parfaitement dans son art personnel.
Quant à Monsieur STOUFFE, revenu au bercail souvretois avec un art consommé à un très haut degré dont certaines effluves évanescentes sentent encore notre terroir…
– WALJE figure également au catalogue. Il est certainement l’artiste le plus cosmopolite de l’entité de Courcelles, voguant à l’aise à Gouy-Lez-Piéton, à Souvret, à Courcelles. Partout, il se sent chez lui, sans brimer ni écraser personne. Il est resté lui-même, tel qu’il est, celui qui répond en souriant à la vie. Toutes ces qualités se retrouvent dans ses oeuvres…
– Mesdames ARNOULD et DEBAUVE, vous êtes les premiers artistes à qui le Centre Culturel confia ses premiers travaux. Depuis lors, vous lui êtes restées fidèles. Merci, Mesdames.
D’une très grande constance, Madame ARNOULD recherche la sublime perfection. Vous êtes l’exemple de la persévérance que je cite à nos jeunes amis. Si vous suivez le chemin parcouru par Madame ARNOULD, vous saurez qu’elle écarta bien des embûches, pour atteindre la joie exaltante de la réussite. J’ai vainement recherché le qualificatif qui identifierait Madame DEBAUVE…. J’ai dû l’inventer. Vous êtes, Madame, polyculturelle car vous sautez allègrement du pupitre de chant au chevalet de peinture. N’est-ce pas cette polyvalence qui amène la diversification car, il n’y a pas qu’un art, il y a des cultures…
Vous découvrirez une nouveauté dans cette exposition. Pour la première fois, la caricature apparaît à Souvret grâce au talent de Monsieur PETTE.
Dans ses dessins et peintures, le choix des détails accentue ou révèle certains aspects ridicules ou déplaisants. C’est ainsi qu’est défini le mot caricature. Cependant, il ne faut jamais se fier à la première impression car, lorsque vous disséquez le talent de Monsieur PETTE, vous y trouvez, cachées sous des traits accentués, toute la sensibilité de l’artiste et toute la personnalité du sujet.
Quelques amis – que je remercie – ont accepté avec honneur et humour d’être la cible de l’artiste et d’entrer ainsi, de plein-pied, dans le PETTE-ART Courcellois…
Pour terminer cette revue, je me dois de rappeler que ces journées de l’ART ne seraient pas complètes sans l’expression lyrique. La Chorale à capella « LA BOITE A CHANSONS » de Liernes se produira à l’Eglise de Souvret ce dimanche 5 juin à 17 heures. Le répertoire qu’elle a choisi est puisé parmi les chants les plus connus que vous connaissez et appréciez…
ENFIN, l’heure de couper le ruban est arrivée… Ce ruban est bleu et blanc comme le sont les couleurs du Stoquy ; celles choisies par la mère de notre avant-dernier Bourgmestre pour la tenue des joueurs de balle du Stoquy ; le bleu du pantalon de toile de travail et le blanc empesé de la chemise nette et propre.
Ces couleurs, le Stoquy les porte depuis plus de 50 ans. Elles sont l’emblème du travail, de la pureté, de la droiture.
A ces trois qualités, je voudrais en ajouter une autre qui règne chez nous : l’UNION.
Elle existe derrière ce ruban, parmi les artistes. Elle règne au sein du Comité et, par votre présence ici ce soir, elle est le précieux garant de nos activités. Maintenant, pour illustrer la notion indélébile d’union, j’ai choisi deux personnes, un couple qui depuis plus de 50 ans vit cette belle et grande passion sans laquelle la vie n’a aucun sens.
Mesdames, Messieurs, avant d’aller à la rencontre du verre de l’Amitié et de découvrir les oeuvres exposées, laissons l’immense bonheur à Monsieur Alfred HUART de présenter le coussin à son épouse, Madame HUART. Je vous remercie…
Lucien DELBEQUE